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Prends, lis  numéro 1

La conversion d’Augustin, Prends, lis n°1

De l’existence de Dieu

Par le Père Louis du Pont

Le fondement de toutes les vérités de notre sainte Foi catholique, c’est, comme l’enseigne l’Apôtre de Dieu, de croire qu’il y a un Dieu ; c’est-à-dire, de tenir pour absolument certain, et de regarder comme tout à fait évident que, dans ce monde visible, il existe un Esprit souverain et invincible, principe et fin de toutes choses, lequel les a créées par sa toute-puissance, les gouverne par sa suprême sagesse, et les rapporte à lui-même, comme vers leur fin dernière: cet Esprit, nous l’appelons Dieu. Pour que nous comprenions bien cette vérité, ce même Être souverain nous a donné, outre la lumière de la foi, divers maîtres, divers prédicateurs qui nous l’enseignent et nous la rappellent, pour notre bien, ainsi que nous le verrons dans les points suivants.

Le héraut du précieux Sang

Gaspard del Bufalo

La Fontaine de Trevi compte parmi les plus célèbres vues de Rome. À quelques mètres de là, sur la petite piazza en retrait de la fontaine, la façade baroque d’une charmante église passe presque inaperçue ; il s’agit de Santa Maria in Trivio, ainsi appelée parce qu’elle se situe au croisement de trois petites rues, trivio, «carrefour», dont est dérivé le nom de trevi. Le modeste édifice religieux a les dimensions d’une chapelle, et son histoire remonte à la fin de l’Antiquité: elle s’appelait autrefois Santa Maria in Xenodochio parce qu’elle jouxtait un xenodochium, une institution qui tenait tout ensemble de l’hôtellerie pour pèlerins et de l’hôpital, et dont la fondation remontait, dit-on, au général byzantin Bélisaire, à l’époque de la reconquête de l’Italie par l’empereur Justinien, au VIe siècle.

Le prix de notre âme

démontré par le Sang précieux de Jésus-Christ

La valeur d’une pierre précieuse se mesure
d’après la somme payée pour son acquisition ; et
plus cette somme est élevée, plus l’objet acquis nous est précieux. Eh bien, notre âme n’a pas été rachetée au vil prix de l’or et de l’argent, mais au prix du Sang du divin Agneau: «Vous avez été achetés à grand prix» (1Cor 6,20), dit l’apôtre saint Paul; et saint Basile: «Notre âme est restaurée par le Sang de Jésus-Christ». «Ô dignité incomparable des âmes!», dit avec raison saint Bernard.

Le pain de vie

Par Dom Columbia Marmion

«Faites, ô Dieu tout-puissant, que tous ceux qui auront participé à la victime offerte sur cet autel, en recevant le corps et le sang de votre Fils, soient remplis de toute bénédiction céleste et de toute grâce». Ces paroles servent de conclusion à l’une des prières qui suivent, dans le saint sacrifice de la messe, le rite auguste de la consécration. Comme vous le savez, Notre Seigneur se rend présent sur l’autel, non seulement pour donner à son Père, par une immolation mystique qui perpétue son oblation du Calvaire, un hommage parfait, mais encore pour se faire, sous les espèces sacramentelles, la nourriture de nos âmes.

Petite histoire du christianisme

depuis la fin de l’âge apostolique

Que savons-nous de l’histoire de cette Église dont nous sommes les membres depuis que le baptême a fait de nous les enfants de Dieu? Que savons-nous des vicissitudes de nos frères aînés dans le cours mouvementé de l’Histoire, et des «riches heures» de notre Mère, la sainte Église? L’hostilité vingt fois séculaire du monde envers Dieu et son Épouse mystique se cristallise trop souvent dans de pauvres clichés rebattus et gonflés par l’ignorance, mais dont les chrétiens eux-mêmes se laissent trop aisément pénétrer.

Le pressoir mystique

et la fontaine de vie

Dès l’époque paléochrétienne, encouragés par l’enseignement des premiers pères de l’Église, les chrétiens ornent leurs baptistères de grappes de raisins. Ce symbole évoque, au jour du baptême, la rédemption du catéchumène dans le «bain mystique» qu’est le don du Sang de Jésus sur la Croix. Le symbole primitif de la vigne se déploie à travers tout l’art chrétien et donnera naissance au thème iconographique du pressoir, cet instrument viticole servant à broyer les raisins pour en extraire le jus le plus pur en vue de la fabrication du vin.

Les Méditations du P. Louis du Pont

Louis de La Puente, dont le nom a été francisé en «du Pont» ou «Dupont» naquit à Valladolid en 1554. Jeune encore, il perdit son père, fonctionnaire au service de la Couronne, et fut éduqué par sa mère. Inscrit à l’Université de Valladolid, il suivit également les cours de théologie dispensés par les dominicains dans leur propre collège de cette ville. Sa soeur aînée et deux de ses frères devaient entrer dans l’Ordre de saint Dominique, mais Louis, touché par la prédication du jésuite Martin Gutiérrez, fut reçu dans la Compagnie de Jésus en 1574.

Pourquoi devons-nous tous communier fréquemment?

Par le père Louis Quiavarino

Vous n’ignorez pas, mes très chers frères, que lorsqu’il s’agit d’un contrat de quelque importance, il faut donner à l’avance une somme d’argent comme gage de la solidité du contrat. Jésus-Christ a agi de la sorte avec nous. Il s’est fait homme, Il a souffert, Il est mort pour nous, pour nous rouvrir le Ciel qui avait été fermé par le péché de nos premiers pères. Pour nous donner à tous l’assurance du bonheur éternel Il nous a donné un gage. Lequel? Son propre Corps, Son propre Sang, Son Âme et Sa Divinité dans la Sainte Communion.

La conversion d’Augustin

En l’an 373, un jeune rhéteur latin originaire d’Afrique du Nord découvre la philosophie dans l’Hortensius, un ouvrage de Cicéron que nous ne possédons plus aujourd’hui. Commence alors pour lui une quête intellectuelle et spirituelle qui le conduira au baptême quatorze ans plus tard. Ainsi, avant de devenir un saint et l’un des penseurs les plus profonds et les plus influents de l’Histoire, Augustin a longtemps été, comme le sont tant de nos contemporains, un homme «en recherche».

Augustin se tourne vers les manichéens

Initialement déçu par une Bible latine au style maladroit et raboteux, qui heurtait son goût pour l’élégance littéraire, Augustin se tourne vers les manichéens, adeptes d’une religion dualiste à la mode, où se mêlent diverses influences orientales. La secte promet au jeune homme épris d’absolu de conquérir la sagesse par ses propres forces. Il se laisse séduire, mais son intelligence demeure en éveil, et le temps qui passe lui découvre chaque jour davantage qu’il est en train de se fourvoyer. Il aperçoit progressivement la lumière, mais peine à se détacher de l’erreur où le retiennent en outre de mauvaises habitudes et les puissants attraits du plaisir.

La mère d’Augustin

Deux influences le conduiront au seuil de la vie chrétienne, qu’il franchira enfin à l’occasion d’un mystérieux appel entendu dans un jardin milanais, en 386. Première influence, celle d’une femme, sainte Monique: la mère d’Augustin, chrétienne fervente, répandait larmes et prières pour son fils. Un évêque l’avait un jour assurée que «le fils de tant de larmes» (Confessions, l. III,chap. 12, §21) ne périrait certainement pas, aussi n’eut-elle de cesse, année après année, de prier Dieu pour la conversion et le salut du jeune homme. À cette influence toute surnaturelle s’en ajoutait une autre, non moins surnaturelle, mais qui sut toucher Augustin par le côté de la nature où il était le plus sensible: l’éloquence qui charme l’intelligence. À Milan, où Augustin avait obtenu un office de rhéteur au service de l’Empire, prêchait alors saint Ambroise. Ancien fonctionnaire impérial devenu évêque malgré lui, Ambroise était un prédicateur aussi talentueux que réputé. Augustin, qui venait admirer son talent et son art oratoire en chaire, finit par être pénétré aussi, progressivement, de la vérité de ses enseignements.

Augustin et un ami reçoivent la visite d’un patricien d’Afrique

Mais les passions restaient puissantes, et Augustin ne voulait pas encore franchir le pas. Tant de choses plaisantes auxquelles il devrait renoncer. «Je viens, je viens», disait-il alors à Dieu, «mais laissez-moi un moment», et ce moment traînait en longueur (Confessions, l. VIII, chap. 5, §12), tant ilest difficile de laisser mourir en soi le vieil homme dont parle saint Paul (Eph 4, 22)… Et nous voici parvenus en 386, dans un jardin de Milan, où Augustin et un ami reçoivent la visite d’un patricien d’Afrique...

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