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Prends, lis  numéro 6

Apôtre de l'Europe, Saint Jean de Capistran

Petite histoire du christianisme

Le sixième siècle

L’Église, au sixième siècle, se retrouve dans un monde nouveau, extrêmement instable et imprévisible. L’Empire a succombé à l’Ouest, et divers royaumes barbares, plus ou moins durables, se sont substitués aux anciennes structures de pouvoir, sans toutefois se révéler capables de les remplacer: le subtil équilibre permettant les spécialisations régionales et les échanges à grande échelle a disparu, et chaque contrée doit reconstruire laborieusement une économie de survie autarcique...

La Cène à Emmaüs

Réflexions sur la peinture du Caravage

Les disciples d’Emmaüs ont rencontré le Seigneur ressuscité mais ne L’ont pas encore reconnu. Ils ont parlé avec Lui, mais n’ont pas encore réussi à découvrir son vrai visage. Tout se résout lorsqu’ils décident de manger avec cet étranger. Au moment de la bénédiction et de la fraction du pain, tout devient clair, manifeste, sans équivoque: c’est Lui, c’est vraiment Jésus! Sur la scène, il y a une table remplie d’une excellente nourriture. Il y a du gibier, du pain, des fruits. L’eau et le vin ne manquent pas...

«Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.»

Sermons

Il faut rendre à chacun ce qui lui revient. Voilà une parole vraiment pleine de sagesse et de science célestes. Car elle nous enseigne qu’il y a deux sortes de pouvoir, l’un terrestre et humain, l’autre céleste et divin... Elle nous apprend que nous sommes ainsi tenus à une double obéissance, l’une aux lois humaines et l’autre aux lois divines... Il nous faut payer à César la pièce portant l’effigie et l’inscription de César, à Dieu ce qui a reçu le sceau de l’image et de la ressemblance divines: «La lumière de ton visage a laissé sur nous ton empreinte, Seigneur» (Ps 4,7)...

Saint Jean de Capistran

L’Apôtre de l’Europe

«Athlète invincible de Jésus-Christ», «héraut du Très-Haut» et «apôtre de l’Europe»: saint Jean de Capistran fut tout cela au témoignage des papes qui ont célébré sa mémoire, et dont Pie XII, en 1956, se faisait l’écho dans une lettre au général des Franciscains, au moment où l’Église s’apprêtait à commémorer le cinq-centième anniversaire de la naissance au ciel de saint Jean de Capistran.

Ne sommes-nous pas enclins à une grave erreur de perspective quand il s’agit de l’enrichissement de notre culture générale, à défaut de notre dévotion?

Comment se peut-il que, pour la plupart, nous ne sachions rien ou presque d’un Saint qui a mérité de si hauts éloges? Bien sûr, nous ne pouvons pas tout savoir, mais ne sommes-nous pas enclins à une grave erreur de perspective quand il s’agit de l’enrichissement de notre culture générale, à défaut de notre dévotion? Voici ce que je veux dire: nous évoquons volontiers le souvenir de tel ou tel «grand homme»; et la culture, chez ceux qui ne la laissent pas mourir, entretient volontiers la mémoire des «grandes figures» de l’Histoire mondiale ou nationale. Cela est louable, mais peut-être nous méprenons-nous sur les causes de la véritable grandeur: Louis XIV, par exemple, joua certes un rôle de premier plan dans l’Histoire, et on aurait tort, sans doute, de tout ignorer de l’homme et de son oeuvre, mais un autre Louis, saint Louis de Montfort, l’apôtre infatigable de la très sainte Vierge, ne fut-il pas, bien davantage que le monarque, un vrai grand homme?

Les saints sont les véritables Grands

Les saints sont les véritables Grands; ce sont eux, les véritables géants de l’Histoire, et c’est ainsi qu’ils apparaîtront au regard de tous quand toute la gloire du monde passera, quand s’imposera l’évidence que «Dieu a convaincu de folie la sagesse du monde» (1 Co 1, 20). Tâchons donc, comme nous le pourrons, de revoir nos perspectives, de cultiver en nous l’image de la vraie grandeur, celle des Saints qui nous montrent inlassablement le chemin de ciel, notre patrie pour l’éternité. Qui donc fut cet «athlète invincible» qui mérita le beau surnom d’«Apôtre de l’Europe»? Un humble franciscain, qui du reste n’avait pas même songé, dans sa jeunesse, qu’il revêtirait, un, l’habit de saint François, ni que Dieu le destinait à jouer un si grand rôle dans son Église et dans l’Histoire de l’Europe.

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