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Prends, lis  numéro 3

Le rosaire dominicain, Prends, lis n°3

«Allez à Joseph et faites tout ce qu’il vous dira»

Genèse 41, 55

Dans les quelques lignes qui suivent, nous allons essayer de montrer, en suivant l’excellent travail du R.P. Garrigou-Lagrange, le fondement sur lequel l’Eglise s’appuie pour octroyer cette paternité universelle au grand saint Joseph. Notre auteur affirme d’emblée: «La doctrine selon laquelle saint Joseph est le plus grand des saints après Marie tend à devenir une doctrine communément reçue dans l’église. Elle ne craint pas de déclarer l’humble charpentier supérieur en grâce et en béatitude aux patriarches, à Moïse, aux plus grands des prophètes, à Saint Jean-Baptiste, et aussi aux apôtres, à Saint-Pierre, à Saint-Jean, et à plus forte raison supérieur en sainteté aux plus grands martyrs et aux plus grands docteurs de l’Eglise.»

Pourquoi devons-nous tous communier fréquemment?

Par le père Louis Quiavarino

Saint Thomas, Docteur de la sainte Eglise nous assure que dans l’Eglise primitive la ferveur des fidèles était grande lorsque tous les chrétiens de n’importe quelle condition, mariés ou non, séculiers ou ecclésiastiques communiaient chaque jour. Cela apparaît manifestement dans le Livre divin des Actes des Apôtres, écrit par saint Luc quand il est dit qu’à Jérusalem «les chrétiens étaient persévérants dans la fraction du Pain» c’est-à-dire dans la réception de la Sainte Communion.

Origène

Le plus grand théologien

Comme enseignant et successeur de Clément à la tête des études en Alexandrie, Origène fit des merveilles par la profondeur de ses vues et son érudition incomparable. Des jaloux ne tardèrent pas à le dénoncer comme un séducteur: sans hésiter, Origène prit les devants et, par une redoutable mutilation, réduisit l’envie au silence en s’appliquant à la lettre—un comble pour le champion de l’interprétation allégorique du Texte sacré!—la parole de l’Évangile à propose des «eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels pour le Royaume des cieux» (Mt 19, 12)…

Petite histoire du christianisme

Le troisième siècle

Encore un siècle de martyrs, inauguré dans le sang dès le règne, funeste aux chrétiens, de Septime Sévère. L’assassinat de Commode, dernier représentant de la dynastie des Antonins, puis de son éphémère successeur, ouvrit la voie à une féroce compétition pour le trône impérial. Septime Sévère finit par éliminer les autres candidats à l’Empire et travailla sans attendre à la consolidation de son pouvoir et de la dynastie qui devait porter son nom et présider quarante ans aux destinées de l’Empire. Or Sévère était originaire d’Afrique, et ses campagnes militaires l’avaient amené à se faire une bonne idée de la situation de l’Empire romain.

La spiritualité en images

Emblèmes pieux et ouvrages spirituels illustrés

On entend dire quelquefois que notre culture est une «civilisation de l’image». De fait, publicités, logos, illustrations et illustrés, dessins, photographies et vidéos nous plongent en permanence dans un océan d’images dont la multiplication anesthésie notre capacité à les examiner avec attention — un soin que toutes, assurément, ne méritent pas. Il y a bien longtemps, les images étaient plutôt l’exception que la règle, aussi étaient-elles scrutées avec plus de soin, et leur élaboration devait être à la mesure de l’attention qui leur serait portée.

Des roses pour le Ciel

Deuxième partie. Le rosaire dominicain

Le rosaire tel que nous le pratiquons aujourd’hui est celui que l’Histoire peut désigner sous le nom de «rosaire dominicain», parce qu’il a été popularisé et répandu par les fils de saint Dominique dès la seconde moitié du XVe siècle. Dans la première partie de cette brève histoire du rosaire (voir Prends, lis n°2), nous en avons évoqué les origines médiévales ainsi que la formation du rosaire dit «cartusien» répandu à l’initiative, en particulier, de deux chartreux allemands à la fin du Moyen-Âge, Adolphe d’Essen et Dominique de Prusse.

Frère Alain de la Roche

La seconde partie de notre histoire commence en Bretagne, avec le frère Alain de la Roche, profès du couvent des prêcheurs de Dinan, à vingt-cinq kilomètres au sud de Saint-Malo. Dans la seconde moitié du XVe siècle, Alain se distingua comme enseignant et prédicateur dans plusieurs maisons de son Ordre à Lille, Douai et Gand, en territoire bourguignon. À Douai, dans les années 1460, il donna une nouvelle impulsions à une «confrérie de la Vierge et de saint Dominique»: les personnes qui choisissaient de s’affilier à cette pieuse association s’engageaient alors à réciter le «psautier de la bienheureuse Vierge Marie» pour mériter de prendre part aux bien spirituels de la branche réformée de l’Ordre dominicain, connue sous le nom de Congrégation de Hollande.

Les Chartreux

Alain entretenait dès cette époque des relations étroites avec diverses maisons de Chartreux, et ces liens se renforcèrent encore quand il fut transféré au couvent de Rostock (aujourd’hui dans le nord-est de l’Allemagne), une importante cité hanséatique sur la côte de la Baltique. Il y demeura jusqu’en 1475, quand il se rendit une dernière fois en Flandre pour prêcher et gagner des âmes à la pieuse pratique du psautier de Marie. Il mourut sur le chemin du retour, en passant par Zwolle.

Emergence du rosaire

Au lendemain de sa mort, divers écrits d’Alain furent réunis et publiés indépendamment en 1480 par les Dominicains de sa congrégation et par les Chartreux de Marienehe, une maison toute proche de celle des Prêcheurs de Rostock. Un chanoine enthousiaste oeuvra de même de son côté, de sorte que trois collections principales d’écrits nous transmettent la substance des enseignements d’Alain. Or ceux-ci ne se recoupent pas toujours et présentent nombre d’interpolations parfois difficiles à démêler de la production authentique du dévot prêcheur, de sorte qu’il est difficile de juger exactement de sa contribution personnelle dans l’émergence du rosaire tel que nous le connaissons aujourd’hui.

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