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Prends, lis  numéro 12

Arménie, fille aînée de l'Eglise

Miracles eucharistiques

Commençons par le plus ancien et l’un des plus extraordinaires, celui de Lanciano, dans la région des Abruzzes, sur le versant Adriatique. Ce miracle est survenu en 750, lors d’une messe célébrée par un moine basilien du monastère qui se trouvait en ce lieu. Au moment de la consécration, le moine se mit à douter et voilà que les Saintes Espèces se révélèrent sous ses yeux de la chair et du sang humain!

L’Apostolat de la souffrance

Après Marie, ce sont les apôtres que Jésus associe le plus intimement à son œuvre réparatrice, et par conséquent à sa croix. Il les choisit pour être les principaux coopérateurs de son entreprise, à condition qu’ils consentiront à y travailler comme lui par la souffrance et l’immolation. Un jour qu’il se trouvait seul avec eux, il leur dit: «Il faut que le fils de l’homme souffre et qu’il soit réprouvé des anciens, des princes des prêtres et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et que le troisième jour il ressuscite.» Et afin qu’ils comprissent la ressemblance parfaite qu’ils devaient avoir avec leur maître crucifié, il ajoute en s’adressant à tous: «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; et celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera» (Luc, 9).

Méditations sur l'Agneau

Nous avons adoré, fêté, mangé l’Agneau; aujourd’hui nous adorerons, nous fêterons, nous mangerons le Pasteur. Et, chose merveilleuse, l’Agneau et le Pasteur, c’est tout un. L’Agneau s’est fait Pasteur, comme il s’est fait pâture. Le peuple de Dieu a un Pasteur, et le Pasteur du peuple de Dieu, c’est un Agneau.

Hymne arménienne du matin

L’hymne Aravod lousso est traditionnellement désignée par ses deux premiers mots, qui signifient «Aurore lumineuse» ou «Aube de lumière» en arménien classique. C’est, avec la «Prière des vingt-quatre heures», l’une des compositions les plus populaires de saint Nersès Shnorhali (davantage sur lui et cette prière dans la prochaine livraison de Prends, lis), au point d’être devenue, pour beaucoup de fidèles pieux, une prière quotidienne.

Rédemption du mariage par le Christ

Qui ne connaît les paroles de Saint Paul: «ce mystère est grand, je veux dire en ce qui concerne le Christ et l’église» (Eph. 5, 32). Le Christ a inclus, d’une façon toute spéciale, le mariage dans son œuvre de rédemption. Il l’a élevé à la dignité de sacrement, mais en retour il a exigé des époux une perfection plus grande.

L'Arménie, fille aînée de l’Église

Parvenus au terme d’un premier millénaire de notre «Histoire du christianisme depuis la fin de l’âge apostolique» (100-1100), nous proposons, à titre d’intermède, de nous arrêter sur l’Histoire du christianisme du côté de ses périphéries géographiques. L’Église, ne l’oublions pas, a deux filles aînées (voir Prends, lis 6): l’Arménie et l’Éthiopie, bien avant que ne se forment d’autres royaumes ou empires dont les princes seront un jour, qui le «Roi catholique», qui le «Roi très-chrétien», qui le Souverain du «Saint-Empire».

Les filles aînées ont certes rompu pour partie avec leur Mère, ne serait-ce que parce que la distance et la langue ont rendu la communication difficile. Mais si la fille, non moins d’ailleurs que le fils, peut être prodigue, elle ne cesse pas d’être la fille, et son retour est attendu à bras ouverts. Du reste, ce retour même s’est accompli en tout ou en partie, autrefois et encore aujourd’hui; et il y bien longtemps que nombre de prodigues ont cessé de se nourrir de caroubes pour revenir au bercail et avoir part au veau gras de la vérité tout entière.

L’Arménie et l’Éthiopie, donc. Mais qui, chez nous, connaît ces pays? qui connaît leur histoire? qui sait comment l’Église y a vécu, survécu, continue d’y vivre, ou comment, à défaut de liens solides avec la Mère, le christianisme, du moins, n’a jamais cessé d’être une réalité de ces terres lointaines et, plus que de ces terres, de ces peuples et de ces nations? Il n’est pas nécessaire d’avoir succombé aux sirènes du politiquement correct pour refuser un certain chauvinisme occidental, qui conduit à négliger les réalités hors d’Europe, à les tenir pour des riens, comme si l’Europe était le monde, et le reste tout juste un corollaire.

Du reste, cette Europe à laquelle nous réduisons trop facilement notre perspective n’est pas même toute l’Europe, mais, habituellement, c’est la seule Europe occidentale. Qui pis est, l’exacerbation artificielle des nationalismes, dans le sillage de la Révolution française et tout au long du dix-neuvième siècle, a contribué à la réduction drastique des perspectives: pour un Français, le monde, réduit à l’Europe, s’est encore réduit aux proportions de la France (sinon de Paris...); pour un Allemand, la réduction s’est faite aux proportions de l’univers germanique, voire prussien; pour un Anglais, à celles, considérables certes, de l’Empire britannique, qui connaissait alors une expansion fulgurante: là aussi, pourtant, tout était rapporté à la métropole, et celle-ci, pratiquement, à sa capitale.

Inutile d’ajouter qu’aux États-Unis d’Amérique, autant dire en «Extrême-Occident», l’Histoire commence avec le Mayflower, que George Washington y a la stature de Charlemagne, et que la guerre de Sécession occupe une place disproportionnée dans l’épopée américaine. Bref, nous nous sommes accoutumés à des œillères qui nous centrent sur nous-mêmes. Si seulement la taupe admettait humblement sa myopie, et ne la revendiquait pas comme un titre de gloire!

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