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Prends, lis  numéro 4

Les litanies et le culte catholique

Litanies de saint Joseph

Saint Joseph, priez pour nous.
Illustre descendant de David, priez pour nous.
Lumière des Patriarches, priez pour nous.
Époux de la Mère de Dieu, priez pour nous.
Chaste gardien de la Vierge, priez pour nous...

Petite histoire du christianisme

Le quatrième siècle

L’Histoire de ce siècle est une leçon pour chaque époque, car elle apprend à éviter les écueils intellectuels et spirituels du triomphalisme comme aussi du défaitisme. La Providence guide certes l’Histoire, mais, à vue humaine, les événements paraissent emportés par la roue capricieuse de la Fortune, qui élève aujourd’hui ce qui naguère était bas, pour le précipiter ensuite de haut en bas avant que de l’exalter à nouveau, et ainsi de suite: «Telle est ma puissance», dit en effet la Fortune chez Boèce, «tel est le jeu auquel je joue continuellement: je fais tourner ma roue volage, je m’amuse à faire passer l’infime au sublime et le sublime à l’infime».

Vie de sainte Catherine

Vierge et martyre d’Alexandrie

Catherine, fille du roi Coste, fut instruite dès son enfance dans tous les arts libéraux. Lorsque l’empereur Maxence convoqua à Alexandrie tous les habitants de la province, riches et pauvres, pour sacrifier aux idoles. Catherine, qui avait alors dix-huit ans, et qui était restée seule dans son palais avec de nombreux serviteurs, entendit un jour un grand bruit mêlé de chants et de gémissements. Elle demanda d’où cela provenait; et quand elle le sut, prenant avec elle quelques serviteurs et se munissant du signe de la croix, elle se rendit sur la place, où elle vit de nombreux chrétiens qui, par peur de la mort, se laissaient conduire aux temples pour y sacrifier...

La Harpe du Saint-Esprit

Saint Éphrem de Nisibe et la nostalgie du Paradis

Il y a un siècle de cela, le pape Benoît XV rendait hommage à un poète et prédicateur de génie en l’élevant à la dignité de Docteur de l’Église: saint Éphrem de Nisibe (ca 306-373). On l’a vu, le IVème siècle fut un âge d’or pour la théologie grecque, avec les noms illustres des saints et docteurs qui se sont distingués par leur science, leurs talents littéraires et leur zèle pour défendre la divinité du Christ contre l’hérésie arienne sous ses multiples formes. Un autre champion de la foi nicéenne célébra l’orthodoxie par des chants si beaux qu’ils valurent à leur auteur d’être vraiment Kenârâ d-Rûhâ, «la Harpe du Saint-Esprit»...

Saint Éphrem le Syrien

Hymnes sur le Paradis

Cette hymne assez brève, la quatrième d’une série de quinze, nous montre la pédagogie divine à l’oeuvre: Dieu punit Adam pour la faute qu’il a commise, mais la punition est en même temps une aide pour le purifier de son péché. Il en va ainsi d’Adam comme du lépreux, guéri par le nouveau Grand-Prêtre qui, grâce à Marie, lui rend sa tunique de gloire. Éphrem reconnaît que la description du Paradis passe ses forces, mais veut tout de même faire oeuvre utile, avec l’espoir d’être lui-même admis auprès de Dieu.

La prière du bon présage

Les litanies et le culte catholique

Un des noms grecs de la prière est litê, qui désigne en particulier une prière de supplication. À ce mot, généralement employé au pluriel plutôt qu’au singulier, est associé le verbe litaneuô, dont dérive le substantif litaneia, directement passé en latin sous cette forme, et de là en français. L’heureuse issue présumée de cette supplique est directement perceptible en latin, puisque le verbe lito signifie «sacrifier avec de bons présages»; d’emblée, les litanies annoncent ainsi le succès de l’entreprise portée par la prière.

Les litanies comme prières adressées à Dieu, à la Vierge et aux saints

Les litanies, en ce sens, se disent en principe au pluriel en français: le mot au singulier, une litanie, est normalement réservé pour une longue énumération, généralement ennuyeuse. Or les litanies comme prières adressées à Dieu, à la Vierge et aux saints peuvent, elles aussi, être assez longues, elles ne sont jamais ennuyeuses pour cela.

Les litanies et les rogations

Depuis l’Antiquité chrétienne, les litanies désignent à la fois des prières de supplication par répétition d’épithètes décernées à Dieu et aux saints, mais également les processions qui portent ces prières, et les jours enfin où ont lieu ces processions: le 25 avril pour les litanies majeures, et les jours dits des «rogations» (littéralement les «demandes», du verbe latin rogare) qui précèdent l’Ascension pour les litanies mineures. Majeures et mineures se disent ici en raison de la gravité relative des maux qu’il s’agissait de conjurer lors de l’institution de ces processions, et du prélat responsable de ces processions, et du prélat responsable de leur institution: un évêque pour les litanies mineures, et, comme le veut la tradition, le pape saint Grégoire pour les majeures célébrées le jour de la fête de saint Marc.

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