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Prends, lis  numéro 10

signe de croix

Rome et la Nativité

La Ville Éternelle recèle des trésors insoupçonnés! Savez-vous qu’elle détient, en sa basilique Sainte Marie-Majeure, la relique du bois de la Crèche, rapportée de la grotte de Béthléem? Ou encore, connaissez-vous les deux autres basiliques qui se réfèrent à la Nativité et, plus précisément, à l’annonce de l’Avènement du Christ? Nous vous emmenons les découvrir.

L’Apostolat de la souffrance

Quoiqu’il ne soit pas vrai de dire de nos souffrances qu’elles nous abaissent au-dessous de notre dignité, car de quel abaissement n’est-il point digne celui qui a offensé l’infinie majesté de son Dieu? Cependant, admirez la miséricorde de ce grand Dieu. Par une disposition de son infinie clémence, il arrive que les souffrances procurent au chrétien qui les endure saintement une glorification d’autant plus grande, que, par elles, il a été plus profondément humilié et affligé. Et ici rappelez, encore à votre souvenir l’exemple du saint homme Job.

L’épopée victorieuse de la vie

Sous le titre de prime abord mystérieux de Nicomaxia vitæ, une gravure de Gilles Sadeler le Jeune (reproduite d’après un exemplaire conservé au British Museum, où il porte le numéro 1914,1209.1) nous propose une méditation sur la destinée de l’homme et le triomphe de la vie chrétienne.

Pourquoi devons-nous tous communier fréquem­ment?

Un grand historien nommé Plutarque nous raconte que Sylla, capitaine romain, faisant la guerre contre Mithridate dans la Béotie et ses soldats ayant été assaillis dans un lieu étroit et marécageux, ils prirent la fuite. Sylla les appela, les encouragea, les supplia en ajoutant les menaces aux promesses, mais en vain! Alors il arracha le drapeau des mains d’un soldat en disant: «Fuyez, romain, Fuyez! Vous êtes indignes d’un tel nom; fuyez je resterai seul jusqu’à la fin pour défendre le drapeau. Sauvez-vous, mais si quelqu’un vous demande où vous avez laissé votre chef, vous répondrez que vous l’avez laissé seul pour défendre le drapeau». Les soldats honteux en entendant ces paroles, retournèrent au champ de bataille et furent victorieux.

Jésus nous tient à peu près le même reproche: «Allez seulement loin de moi, amusez-vous, jouissez à votre aise; je resterai seul dans vos églises à prier pour vous! Allez seulement loin de moi, mais au jour du jugement il me faudra dire: ils m’abandonnèrent dans ma solitude, ils ne voulurent point de moi, Salut et Vie, ils préfèrent à mon amitié les amusements et le plaisirs.»

Petite histoire du christianisme

Le dixième siècle

Vue de Rome, l’époque s’ouvre sous de bien tristes auspices: «Pendant toute la première moitié du dixième siècle», écrit le cardinal Hergenrœther, «il semble que tout fût sorti de ses limites, que la corruption du monde eût envahi l’Église et anéanti sa discipline». La papauté, en tout état de cause, était plongée dans la tourmente. Les États pontificaux étaient alors en phase de consolidation, ce qui conférait aux Papes une indépendance plus grande par rapport aux puissances temporelles extérieures. Mais ils n’étaient pas l’abri, à Rome même, des grandes familles du Latium. S’y ajoutèrent, dès le milieu du neuvième siècle, des préoccupations mondaines, voire franchement scandaleuses, qui prirent trop souvent le pas sur les considérations spirituelles.

L’immensité de la bonté de Dieu

Sainte Catherine de Sienne

Marie, temple de la Trinité, foyer de feu divin, Mère de miséricorde, vous êtes la tige nouvelle (Is 11,1) qui a produit la fleur qui embaume le monde, le Verbe, le Fils unique de Dieu. C’est en vous, terre féconde, que ce Verbe a été semé (Mt 13,3s). Vous avez caché le feu dans la cendre de notre humanité. Vase d’humilité où brûle la lumière de la sagesse véritable, par le feu de votre amour, par la flamme de votre humilité, vous avez attiré à vous et vers nous le Père éternel.

Le signe de croix

résumé de toute la théologie

Dans La Mort des persécuteurs (chap. 44 ; Migne, PL 6, 261), le grand orateur chrétien Lactance écrit que l’empereur «Constantin fut averti en songe de représenter sur les boucliers de ses soldats le signe céleste de Dieu (cœleste signum Dei), et d’engager ensuite le combat. Il fit ce qu’on lui avait commandé, et apposa sur les boucliers la marque du Christ avec la lettre X traversée d’un trait qui s’arrondit dans sa partie supérieure (tranversa X littera, summo capite circumflexo). Armées de ce signe, ses troupes se préparèrent à combattre» et remportèrent la bataille décisive près du pont Milvius, à l’extérieur de Rome.

C’était en l’an 312. La lettre grecque X, chi, correspond à un k affaibli assorti d’une aspiration nettement audible, à la manière du ch en néerlandais. C’est la première lettre du nom grec du Christ, en grec: Christós. La barre qui traverse verticalement le X et s’arrondit dans sa partie supérieure est un P, qui n’est pas notre p, mais la lettre grecque rhô, soit notre r: ainsi le monogramme représenté par les deux lettres combinées est-il un X traversé en son milieu d’un P, soit les deux premières lettres du nom grec Ch-r-istos.

Au témoignage de Lactance, contemporain des événements, puisqu’il mourut lui-même vers 320, on peut ajouter celui, beaucoup plus circonstancié et célèbre, de l’évêque-historien Eusèbe de Césarée, un proche de l’Empereur et l’auteur d’une première Histoire de l’Église en bonne et due forme. S’il ne souffle mot de la vision dans cette œuvre fameuse, dans sa biographie de Constantin en revanche (livre I, chap. 28 suiv. ; Migne PG 20, 943 suiv.), Eusèbe rapporte l’apparition célèbre «d’une croix lumineuse en plein midi, avec cette inscription: Par ce signe, tu vraincras», plus exactement et plus littéralement: Au moyen de cela, remporte la victoire! en grec: Toútôi níka (col. 943). La nuit suivante, poursuit l’auteur, le Sauveur apparut derechef en songe à l’Empereur pour l’engager à faire un étendard de la même forme. Eusèbe, qui vit plus tard cet étendard de ses yeux, le décrit ainsi (chap. 31, col. 945):

C’est comme une pique recouverte d’or, avec un travers comme une antenne de navire pour former une croix. Il y a, sur le haut de la pique, une couronne enrichie d’or et de pierreries ; et le nom de notre Sauveur est marqué sur cette couronne par les deux premières lettres [XP], qui se croisent à mi-hauteur du P. Les Empereurs ont porté depuis ces deux mêmes lettres sur leur casque. Un voile de pourpre de forme carrée est attaché au bois qui traverse la pique.

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