Prends, lis numéro 2
L’homme a dans lui-même le sens intime de l’existence de Dieu
Je considérerai que nous avons en nous-mêmes plusieurs témoins de l’existence de Dieu. En effet, si nous entrons par la réflexion dans ce monde abrégé qui est l’homme, et particulièrement en nous-mêmes, nous pourrons, par la connaissance de ce qui est en nous, arriver à connaître qu’il y a un Dieu. C’est peut-être ce que signifient ces paroles de David: Elle est admirable, Seigneur, la connaissance que je puis avoir de vous par les choses qui sont en moi (Ps. 138,6).
Pourquoi devons-nous tous communier fréquemment?
Y a-t-il quelqu’un qui ne connaisse pas les Filles de la Charité? Ces anges de la terre qui sacrifient leur vie au soulagement de la misère, dans les hôpitaux de France, d’Italie et de toutes les parties du monde? Elles eurent de saint Vincent de Paul, leur fondateur, le secret de la charité et de l’humilité et ce secret est renfermé pour elles dans la Communion quotidienne qu’elles pratiquent constamment. Une de ces angéliques créatures se trouvant dans un hôpital de Sébastopol, après la guerre de Crimée, s’approcha un jour du lit d’un Turc à qui selon l’ordonnance du médecin, elle devait donner un oeuf...
Petite histoire du christianisme
Un regrettable malentendu suscita d’entrée de jeu une méfiance tenace vis-à-vis des chrétiens sous l’Empire romain: leur exclusivisme religieux était irréductible au flou théologique du paganisme, de sorte que leur refus de prendre part au culte idolâtre de la cité ou de l’Empereur les fit soupçonner d’être des rebelles inciviques, «eux qui ne respiraient pourtant que l’obéissance, et dont les voeux les plus ardents avaient pour objet le salut des Princes et le bonheur de l’État ». Pour un païen de l’Antiquité toutefois, la situation favorable de l’Empire témoignait puissamment en faveur de la bienveillance des dieux, garants de sa prospérité; on veillait donc à ne point se les aliéner en leur refusant des sacrifices, considérés par les idolâtres comme de simples transactions commerciales n’établissant nul lien affectif entre les parties contractantes.
Le chevalier, le chartreux et la duchesse
Il était une fois, nous dit la «légende du chevalier», également connue sous le nom de «l’histoire du moine et de la couronne de roses», attestée dans un recueil de légendes du XIIIe siècle, il était une fois un jeune homme, un pieux chevalier, qui tressait chaque jour des fleurs pour en couronner une statue de Notre-Dame. Renonçant au mirage des exploits guerriers, il se fit simple convers au service d’un monastère, peut-être une chartreuse; mais les charges et travaux de sa fonction ne lui laissèrent plus le loisir de s’adonner à sa dévotion préférée. Comme il en était fort affligé, il songea à quitter le monastère pour renouer avec elle. Par bonheur, il eut l’idée de s’ouvrir de son projet à un vieux moine, qui lui recommanda de remplacer plutôt la couronne tressée par 50 Ave, avec l’assurance qu’il ne ferait pas moins plaisir à la Mère de Dieu par cette offrande que par celle des fleurs glanées dans les champs ou les jardins.
L’homme a dans lui-même le sens intime de l’existence de Dieu
Je considérerai que nous avons en nous-mêmes plusieurs témoins de l’existence de Dieu. En effet, si nous entrons par la réflexion dans ce monde abrégé qui est l’homme, et particulièrement en nous-mêmes, nous pourrons, par la connaissance de ce qui est en nous, arriver à connaître qu’il y a un Dieu. C’est peut-être ce que signifient ces paroles de David: Elle est admirable, Seigneur, la connaissance que je puis avoir de vous par les choses qui sont en moi (Ps. 138,6).
Alma Mater: Mère cachée et secrète
C’est par la très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde. Marie a été très cachée dans sa vie: c’est pourquoi elle est appelée par le Saint-Esprit et l’Église Alma Mater: Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu’elle n’a point eu sur la terre d’attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n’être connue que de Dieu seul.
Des roses pour le Ciel
Première partie. Le rosaire au Moyen-Âge
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, la notice consacrée par les Bollandistes à saint Dominique suscita l’émoi, voire l’indignation : le jésuite anversois Guillaume Cuypers, l’un des savants éditeurs de l’immense recueil des vies de Saints (Acta Sanctorum) initié au siècle précédent sous l’impulsion du jésuite belge Jean Bolland, avait conclu que rien ne permettait d’établir un lien privilégié entre l’histoire du rosaire et le fondateur de l’Ordre des Prêcheurs, comme on avait alors coutume de le penser depuis deux siècles.
Saint Dominique fut-il ou non l’instigateur, le restaurateur peut-être, du rosaire?
Depuis, de nombreuses publications, dont la controverse ne fut pas toujours exempte, se sont efforcées de débrouiller la question de savoir si saint Dominique fut ou non l’instigateur, le restaurateur peut-être, du rosaire, éventuellement sur une recommandation expresse de la Mère de Dieu elle-même.
La diffusion du rosaire par les grands Ordres religieux médiévaux
Le sujet est sensible. Il semble bien, toutefois, qu’aucun des témoignages les plus anciens et les plus fiables ne nous apprenne rien sur une dévotion mariale spécifiquement promue par saint Dominique. D’autre part, il est très vrai que l’absence de preuve formelle ne vaut pas comme preuve de l’absence. Gardons-nous donc bien de contrister Marie et les saints en nous fâchant entre chrétiens sur une matière qui n’engage pas la foi, et considérons que les deux alternatives du débat nous découvrent différents aspects d’une piété chrétienne vraiment agréable à Dieu: soit le rosaire a été diffusé par un grand saint fondateur, soit (et c’est la voie que nous emprunterons ici, parce qu’elle se fonde sur les sources historiques disponibles) elle s’enracine de manière plus diffuse dans la piété des fidèles encadrée par les grands Ordres religieux médiévaux.
Dans les deux cas, la piété d’un homme ou celle d’une époque et de ses traditions monastiques nous a valu un trésor que nous continuerons de chérir jusqu’au jour où, si Dieu nous fait la grâce de compter parmi ses élus, nous connaîtrons au Ciel le fin mot de l’histoire.